Un lieu symbolique et digne : le cimetière.
- Le service état civil jalonne la vie de nos concitoyens de la naissance au décès et même au-delà puisqu’il gère le cimetière (y compris le columbarium).
Tout le monde reconnaît que celui de Schaerbeek, même s’il n’abrite pas de monuments aussi prestigieux que ceux du « Père Lachaise » à Paris, n’en est pas moins un magnifique parc excellemment géré.
- Un peu d’histoire.
L’ancien cimetière érigé sur l’actuel parc Albert fut définitivement fermé le 31 décembre 1970 et désaffecté en 1972.
Le site acquis en 1953 par les autorités communales pour y installer le nouveau cimetière (rue Jules Bordet) couvre une superficie approximative de 25 Ha. Un pavillon provisoire en bois y sera construit pour y abriter l’accueil ainsi qu’un atelier pour le personnel communal.
Notre cimetière communal s’est progressivement doté d’infrastructures diverses. Ainsi par exemple, la commune soucieuse de rencontrer les souhaits des familles et de s’adapter à l’évolution des mœurs, a fait ériger un mur de commémoration destiné à permettre aux familles de disposer d’un lieu de recueillement en mémoire des personnes ayant fait le choix de l’incinération et de la dispersion.
Jusqu’alors les familles n’avaient aucun lieu symbolique pour commémorer la dispersion des cendres de leur proche.
Depuis lors, il est possible aux familles d’apposer sur ce mur une plaquette d’identification au nom du défunt pour commémorer la dispersion des cendres de celui-ci et se recueillir.
La ligne sobre et pure de ce mur cylindrique sur lequel on peut apposer jusqu’à 500 plaquettes convient parfaitement à un lieu de recueillement digne et parfaitement entretenu et dont les qualités ont été reconnues par les professionnels du secteur.
Ce monument complète un columbarium qui ne cesse de s’agrandir.
Le pavillon du dernier hommage, inauguré fin 2006, permet aux familles de toutes convictions religieuses ou philosophiques d’organiser une ultime cérémonie, de rendre un dernier hommage et de disposer d’un espace de recueillement même en cas d’intempéries. Cette disposition est précieuse surtout pour les familles qui n’ont pas la possibilité de rendre ce dernier hommage à leurs défunts pour des raisons philosophiques, religieuses ou financières.
- Si la richesse du patrimoine funéraire monumental et décoratif des sépultures n’est pas aussi importante que dans d’autres cimetières prestigieux (ex. Le Père-Lachaise à Paris), en parcourant les allées, on rencontre néanmoins un nombre considérable de tombes de personnages illustres (peintres, écrivains, poètes, sculpteurs, bourgmestres, ministres, …), parmi lesquelles on peut citer notamment celle de René Magritte et de son épouse Georgette Berger, peintre surréaliste belge de renommée internationale, né à Lessines le 21 novembre 1898 et décédé à Bruxelles en 1967. Le monument funéraire de leur tombe est classé et protégé depuis le 21 novembre 2006. On peut encore nommer celles d’Henri Staquet, peintre aquarelliste, d’Henri Jaspar, ancien Premier ministre, de Gabrielle Petit, résistante fusillée au Tir National en 1916 ou encore d’Andrée De Jongh, résistante décédée en 2007.
- La commune peut certainement se vanter de l’importance qu’elle accorde à honorer la mémoire de tous ceux qui se sont sacrifiés pour défendre leur patrie.
En effet, depuis de nombreuses décennies, la commune veille au respect dû à tous ceux qui ont combattu l’ennemi durant les deux grandes guerres, pas uniquement par de simples commémorations académiques ou solennelles mais également en prenant des décisions matérielles et concrètes. Sur mon initiative, le Collège et le Conseil ont ainsi décidé de procéder au remplacement sur une période de 3 ans des croix de bois ornant les sépultures des pelouses d’honneur (14-18) et des combattants (40-45), où reposent tous ceux qui ont affronté l’ennemi lors de l’une des deux grandes guerres, qu’ils soient belges ou étrangers.
Les 1500 croix (doubles) de bois devenues vétustes ont ainsi été progressivement remplacées par des croix faites d’un matériau à la fois solide, inaltérable, écologique (polyéthylène recyclé lisse), imitant parfaitement le bois et ne nécessitant que très peu d’entretien. Le matériau a été choisi en concertation avec les associations d’anciens combattants. Les croix ont été lettrées sur place et le travail a été terminé au printemps 2011.
Les pelouses d’honneur et des combattants offrent aujourd’hui un lieu de recueillement digne et respectueux.
- Au-delà de sa fonction première, la nécropole s’est au fil des ans métamorphosée en un lieu arboré et agréable où la diversité botanique s’est enrichie. On peut y recenser ainsi de nombreuses variétés de plantes telles que des oliviers, des figuiers, des tulipiers et bien d’autres encore. Un petit étang aménagé par le personnel communal permet à une multitude d’espèces d’oiseaux d’étancher leur soif et d’assouvir leur faim, tels que des pics verts, des courlis cendrés ou encore des chardonnerets… On peut aussi y observer un coq, une oie, des grenouilles, des salamandres… Parmi les tombes, s’invitent également des faisans, des écureuils, des belettes et même des renards.
- En conclusion, notre cimetière est non seulement un lieu de recueillement digne et important par le nombre d’inhumations effectuées (+ de 60 000) mais il constitue aussi un magnifique parc. Ces caractéristiques lui ont d’ailleurs valu l’honneur d’obtenir le 3ème prix lors du « International Funeral Award » en 2005.